(Photo d'en-tête: Sevtlana Zakharova, danseuse étoile du Bolchoï de Moscou)

Aussi loin que je me souvienne, le nom de Kiev raisonna en moi avec le parfum de la Russie. Est-ce mon passé de danseuse classique et le souvenir des gens avec lesquels j’ai travaillé (Beriosov, Scouratoff, Beriosova, Kalioudjni…), les ballets que j’ai dansé (Casse-Noisette, La Belle au bois dormant, Shéhérazade, Spartacus…), les livres, les musiques que j’ai aimés, l’église Orthodoxe que j’ai fréquentée pendant des années, le souvenir de ma première manifestation, à Paris, devant l’ambassade d’Union Soviétique, pour le Nobel Andreï Sakharov? – toujours est-il que l’on ne peut guère dissocier de ma vie, culturellement et affectivement, ce grand pays dont les échanges avec la France remontent à la nuit des temps.

L’on disait Russie et le mot ou l’idée « Ukraine » n’avait pratiquement pas cours. Et pour cause. L’Ukraine n’existait pas en tant que telle! Comme je ne suis guère une spécialiste de l’Europe centrale, j’ai fait mes recherches, sur Wikipedia, dans des vidéos, pour mieux comprendre la situation actuelle et je fus ramenée à l’un de mes compositeurs préférés, Modeste Moussorgski et l’un de ses chefs d’oeuvre, « Les Tableaux d’une exposition », par un petit détour géographique, Kiev.

La Grande Porte de Kiev

« Construite sous le règne de Iaroslav le Sage, prince de Novgorod, elle est mentionnée dès 1037. /…/ Cette porte a notamment inspiré le peintre russe Victor Hartmann et le compositeur Modeste Moussorgski pour leurs œuvres toutes deux nommées La Grande Porte de Kiev. Elle fait partie des édifices de l’époque pré-mongole de la Rus’ Kievienne ». (Wikipedia).Ivan le Terrible y échappa de justesse à un attenta, déjà!, d’où les projets de restauration et un engouement artistique qui donnèrent l’occasion aux russes de produire quelques merveilles.

« L’Ukraine est d’abord une zone limitrophe mal délimitée, couverte de steppes et de prairies, revendiquée par les puissances polonaises et russes puis turques au fur et à mesure du retrait des populations nomades tatares et mongoles. » (Wikipedia). La dissolution de l’Union soviétique en 1991 précipita de nouveau l’Ukraine, qui n’a jamais été réellement indépendante, dans la confusion. Cet espèce de no man’s land facilement corrompu et guère recommandable, attisant la convoitise des grands de ce monde, a toujours été plus ou moins soumis à quelqu’un d’autre, qu’il s’agisse de la Russie, de l’Allemagne nazie ou maintenant des Etats-Unis. De « petite Russie », elle est tout simplement devenue « petite Amérique » et l’on en voit le résultat. Le coup d’état sanglant de Maïdan, perpétré par les USA sur son sol, l’a précipité d’abord dans une guerre intestine, malgré les accords de Minsk, puis dans l’intervention militaire russe que l’on sait. Le plus gênant en Ukraine, car comment est-ce encore possible à notre époque? est son indéniable attachement au nazisme. J’ai vu un enfant ukrainien, dans une vidéo, encouragé par sa mère, faire le salut nazi. L’on sait que les hordes de mercenaires qui se cachent en Volinie ou Galicie, que les régiments d’Azov, sont d’obédience nazie. C’était flagrant dès la pseudo-révolution de Maïdan où circulait « Mein Kempf » d’Hitler et « Le protocole des sages de Sion » et je m’étonne que l’on ne voit pas – à moins que l’on veuille le dissimuler -, que là, pour la France et l’Europe, est en réalité le danger car ces gens-là se retourneraient sans vergogne contre nous s’ils le pouvaient. J’ai donc retrouvé mes premières amours, emportée à ma manière dans le tragique du drame ukrainien:

Les Tableaux d'une exposition

Evidemment, l'on ne peut oublier ce chef d’oeuvre adulé du public et des orchestres du monde entier. Je vous laisse écouter « Les Tableaux d’une exposition » de Modeste Moussorgski. En concert, sur disques, à la radio ou sur Internet, vous trouverez les plus grands interprètes, les meilleures formations et les villes de mélomanes les plus réputées de la planète, dédaigneux des marchands d’armes et autres propagandes de banquiers véreux.

Pour conclure, l'on peut s'étonner que Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ait été invité le 6 juin en Normandie aux commémorations du 80e anniversaire du Débarquement allié en France lorsqu'on connaît l'enthousiasme qu'avait montré l'Ukraine d'alors pour le IIIème Reich et ses tendances actuelles au nazisme.

Madame la ministre d'Etat Simone Veil de l'Académie française, première présidente élue au suffrage universel au Parlement européen, déportée dans les camps de concentration d'Auschwitz et Bergen-Belsen entre 1944 et avril 1945  nous en livre ici le témoignage terrible et irréfutable dans une archive I

Simone Veil et la shoah en Ukraine

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